17 déc. 2012

L’Emir Abd el-Kader à Lyon.

S’ouvrir aux autres est ce forcement trahir les siens ? C’est ce que l’Emir Abd El-Kader, homme de combat et philosophe, nous pose comme question. D’Amboise à Paris, de Paris à Chalon-sur-Saône, en passant par Blois, son passage à toujours drainé les foules. Sa venue à Lyon, en 1852, afin de rejoindre Marseille pour embarquer pour la Turquie, fut l’occasion pour la capitale des gaulles, de recevoir un grand homme qui à marqué son époque, d’une empreinte indélébile. Personne n’a oublié l’homme de tolérance qu’il était. Personne n’a oublié ce magnifique bateau à vapeur, « le Parisien n°1 », affrété, par le gouvernement, accosté au débarcadère du quai Peyrollerie sur les bords de Saône. Personne n’a oublié le passage à Lyon de l’Emir Abd El-Kader. Volonté divine pour les spirituels, simple hasard du calendrier pour les plus terre à terre, la venue de l’Emir coïncide parfaitement avec la date des festivités en l’honneur de la Vierge Marie, le 12 décembre 1852. Fête qui aurait dut avoir lieu le 8 décembre mais repoussé pour cause de mauvais temps. Toujours est t’il que l’Emir Abd EL-Kader a été le témoin de l’une des plus grandes manifestations de foi que Lyon ait connue. Ainsi quittera-t-il cette ville comme un messager du rapprochement des peuples et des religions. Rendre hommage à l’homme de paix qu’était l’Emir Abd El-Kader, 157 ans après son passage Lyonnais, est un défi à la hauteur de sa vie. Imaginez un train d’époque, partant d’Amboise pour rejoindre Paris avec l’Emir. Qu’est ce qu’il à bien put se dire en arrivant dans la capitale en homme libre ? Imaginez ce même train descendant de Paris jusqu’à Chalon-sur-Saône et de Valence à Marseille. A chaque gare, la même foule, le même message de tolérance. Imaginez un bateau d’époque, « le Parisien n°1 », naviguant sur la Saône jusqu’à Lyon. Les fêtes du 8 décembre pointent leurs nez et le bateau de l’Emir Abd El-Kader, 157 ans après, reviens combler la ville de sa venue. Imaginez ce bateau descendant le Rhône jusqu’à Valence comme à l’époque, faisant revivre aux habitants des villes du bord du Rhône, une page de l’histoire de France. Celle de l’Emir qui à sauver au péril de sa vie des milliers de Chrétien à Damas, mais aussi celle de la naissance de l’Empire de Napoléon III. A l’époque le prince président Louis Napoléon était à l’origine de la libération de l’Emir Abd El-Kader. Imaginez un bateau partant de Marseille pour la ville de Brousse en Turquie. Destination de L’Emir. Imaginez enfin le bateau de l’Emir Abd El-Kader à la rencontre de tout les peuples de la méditerranée, comme un trait d’union entre les pays de la grande bleu. N’imaginons plus et rendons hommage. N’imaginons plus et embarquons dans « le Parisien n°1 » pour s’ouvrir aux autres, sans forcement trahir les siens.