12 févr. 2013

Ce Saoudien, qui a violé sa fille de cinq ans, a été libéré après avoir payé 40.000 euros.


Fayhan al-Ghamdi.
Fayhan al-Ghamdi, un prédicateur saoudien, célèbre dans son pays pour ses interventions sur une chaîne de télévision, vient d’être libéré après avoir payé l’équivalent de 40.000 euros, pour "racheter" la mort de sa fille. © CAPTURE YOUTUBE
Ce Saoudien, qui a violé sa fille de cinq ans, a été libéré après avoir payé 40.000 euros.
Il a payé "le prix du sang". C’est ainsi que la justice saoudienne règle les affaires d’homicides au sein d’une même famille. Fayhan al-Ghamdi, un prédicateur saoudien, célèbre dans son pays pour ses interventions sur une chaîne de télévision, vient d’être libéré après avoir payé l’équivalent de 40.000 euros, pour se "racheter" après avoir violé et tué sa propre fille.

40.000 euros pour être libéré

Cet homme avait été emprisonné quelques mois plus tôt pour avoir torturé jusqu’à la mort Lama, âgée d’à peine 5 ans. 40.000 euros, c’est donc le prix que coûte la vie d’une fillette en Arabie Saoudite. Si lama avait été un petit garçon, l’homme aurait dû payer le double.



Ce "rachat" est une manière pour cette "célébrité" d’échapper à une lourde peine de prison et de s’en sortir avec seulement quelques mois de détention, précise le quotidien britannique The Independent, qui souligne que le juge saoudien en charge de l’affaire aurait estimé que cette somme, ajoutée aux quelques mois de prison, "étaient suffisants comme punition". Selon la loi en vigueur en Arabie Saoudite, un père ne peut être condamné à mort pour le meurtre de son enfant, ni celui de son épouse.

L'affaire fait scandale

Mais la libération du père de Lama a suscité une très vive émotion dans le pays mais aussi sur les réseaux sociaux. Le hastag #AnaLama, qui veut dire "je suis Lama", a fait son apparition sur Twitter en hommage à la petite fille, rapporte le quotidien britannique.
Une pétition a même été lancée sur le site Internet de la Maison-Blanchepour demander à ce que tout lien économique et diplomatique entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite soit suspendu tant qu’un procès, en bonne et due forme, n’a pas eu lieu, comme le montre ce tweet du groupe de hackers Anonymous.

11 févr. 2013

Quelle est la pensée politique de Rached Ghannouchi ?

En trente ans d’exil, cet ancien nassérien modulera sa pensée politique en fonction de la conjoncture, épousant l’ensemble du spectre idéologique arabe au gré de la fortune politique des dirigeants (...)

Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste tunisien Ennahda, longtemps la bête noire des Occidentaux, s’est vu distingué par le magazine Foreign Policy comme «l’un des plus grands intellectuels de l’année 2011».
Parmi ces 100 plus grands intellectuels figurent une brochette de belliciste à tout crin: Dick Cheney, ancien vice-président de George Bush jr, un des artisans de l’invasion de l’Irak, de même que Condoleezza Rice, secrétaire d’Etat de George Bush, le sénateur John Mac Cain, le président français Nicolas Sarkozy, le couple Bill et Hilary Clinton, le ministre de la défense de Bush jr et de Barack Obama, Robert Gates, le premier ministre turc Recep Teyyeb Erdogan et l’incontournable roman enquêteur Bernard Henri Lévy.
Et sur le plan arabe, outre Rached Ghannouchi, figurent Waddah Khanfar, l’ancien directeur islamiste de la chaine Al Jazira, époux de la nièce de Wasfi Tall, l’ancien premier ministre jordanien bourreau des Palestiniens lors du septembre noir jordanien de 1970, Waël Al-Ghoneim, responsable pour l’Egypte du moteur de recherche américain Google et animateur du soulèvement égyptien sur Facebook, ainsi que l’ancien Directeur de l’agence atomique de Vienne Mohamed Baradéï et le politologue palestinien Moustapha Barghouti, que nous aurions souhaité être distingué par un autre aréopage que Freedom House ou Global Voice Project.
 Rached Ghannouchi a mis à profit son séjour pour rendre visite au « Washington Institute for Near East Policy», très influent think tank fondé en 1985 par M. Martin Indyk, auparavant chargé de recherche à l’American Israel Public Affairs Committee ou AIPAC, le lobby israélien le plus puissant et le plus influent aux Etats-Unis. Le chef islamiste, longtemps couvé médiatiquement par la Chaine Al Jazira, a pris soin de rassurer le lobby pro- israélien quant à l’article que lui-même avait proposé d’inclure dans la constitution tunisienne concernant le refus du gouvernement de collaborer avec Israël.
En trente ans d’exil, cet ancien nassérien modulera sa pensée politique en fonction de la conjoncture, épousant l’ensemble du spectre idéologique arabe au gré de la fortune politique des dirigeants, optant tour à tour, pour le nassérisme égyptien, devenant par la suite adepte de l’ayatollah Ruhollah Khomeiny (Iran), puis de Hassan Al Tourabi (Soudan), pour jeter ensuite son dévolu sur le turc Recep Tayeb Erdogan, avant de se stabiliser sur le Qatar, soit sept mutations, une moyenne d’une mutation tous les quatre ans.
Du grand art qui justifie a posteriori le constat du journaliste égyptien Mohamad Tohi3ma «Les Frères Musulmans, des maitres dans l’art du camouflage et du contorsionnement mercuriel», article paru dans le journal libanais «Al Akhbar» en date du 1er octobre 2011 reprenant une tribune de Mohamad Tohima, directeur du quotidien égyptien «Al Hourriya». Du grand art. En attendant la prochaine culbute. La prochaine chute ? (...) Répudier la servilité à l’égard des Etats-Unis, bannir le dogmatisme régressif sous couvert de rigueur exégétique, concilier Islam et diversité, en un mot conjuguer Islam et modernité…Tel est le formidable défi des Frères Musulmans au seuil du pouvoir.
Extrait de  l' article  "Les Frères Musulmans au seuil du pouvoir" paru sur Oumma en juin 2012
 

7 févr. 2013

Bahri Jelassi accuse Béji Caïd Essebsi d'avoir tué Chokri Belaïd


Actualités : Bahri Jelassi accuse Béji Caïd Essebsi d'avoir tué Chokri Belaïd
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Le président du Parti de l'Ouverture et de la Fidélité, Bahri Jelassi, a accusé ce jeudi 7 février le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, et les forces sionistes d'être les auteurs de l'assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes unifié, Chokri Belaïd.

D'après Bahri Jelassi, l'assassinat coincide avec la date prévue pour l'adoption de la loi excluant les ex-RCDistes de la vie politique, et a été commis dans le but de provoquer une guerre civile en Tunisie.