Fayhan al-Ghamdi, un prédicateur saoudien, célèbre dans son pays pour ses interventions sur une chaîne de télévision, vient d’être libéré après avoir payé l’équivalent de 40.000 euros, pour "racheter" la mort de sa fille. © CAPTURE YOUTUBE
Ce Saoudien, qui a violé sa fille de cinq ans, a été libéré après avoir payé 40.000 euros.
Il a payé "le prix du sang". C’est ainsi que la justice saoudienne règle les affaires d’homicides au sein d’une même famille. Fayhan al-Ghamdi, un prédicateur saoudien, célèbre dans son pays pour ses interventions sur une chaîne de télévision, vient d’être libéré après avoir payé l’équivalent de 40.000 euros, pour se "racheter" après avoir violé et tué sa propre fille.
40.000 euros pour être libéré
Cet homme avait été emprisonné quelques mois plus tôt pour avoir torturé jusqu’à la mort Lama, âgée d’à peine 5 ans. 40.000 euros, c’est donc le prix que coûte la vie d’une fillette en Arabie Saoudite. Si lama avait été un petit garçon, l’homme aurait dû payer le double.
Ce "rachat" est une manière pour cette "célébrité" d’échapper à une lourde peine de prison et de s’en sortir avec seulement quelques mois de détention, précise le quotidien britannique The Independent, qui souligne que le juge saoudien en charge de l’affaire aurait estimé que cette somme, ajoutée aux quelques mois de prison, "étaient suffisants comme punition". Selon la loi en vigueur en Arabie Saoudite, un père ne peut être condamné à mort pour le meurtre de son enfant, ni celui de son épouse.
L'affaire fait scandale
Mais la libération du père de Lama a suscité une très vive émotion dans le pays mais aussi sur les réseaux sociaux. Le hastag #AnaLama, qui veut dire "je suis Lama", a fait son apparition sur Twitter en hommage à la petite fille, rapporte le quotidien britannique.
Une pétition a même été lancée sur le site Internet de la Maison-Blanchepour demander à ce que tout lien économique et diplomatique entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite soit suspendu tant qu’un procès, en bonne et due forme, n’a pas eu lieu, comme le montre ce tweet du groupe de hackers Anonymous.